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Spécialiste de la prise en charge de la douleur, le Dr Vincent Soriot propose son expertise aux patients, à raison d’une fois par mois.
le 03/01/2023
Dr Vincent Soriot, médecin algologue
Spécialiste de la prise en charge de la douleur, le Dr Vincent Soriot propose son expertise aux patients de la Clinique Blomet (Ramsay Santé) située à Paris, à raison d’une fois par mois. Portrait.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Dr Vincent Soriot, spécialiste de la prise en charge de la douleur depuis 1998. J’exerce, en tant que chef de service de l'Unité d’Évaluation et de Traitement de la Douleur (UETD), au Centre hospitalier d’Abbeville (depuis 2004) et ponctuellement à la Clinique Blomet, à Paris XVe depuis 2019 (à raison d’une fois par mois). Ma spécialité s’applique principalement aux pathologies rachidiennes, aux douleurs postopératoires de type douleurs neuropathiques, au Syndrome Douloureux Régional Complexe (SDRC) de type I et II, aux céphalées ainsi qu’aux algies faciales chroniques.
J'ai débuté ma carrière d'algologue au CHU d'Amiens en 1998, puis professé au centre de rééducation de Berck-sur-Mer en unité de rééducation et d'algologie dès 2001. J'ai rejoint le Centre hospitalier d’Abbeville en 2004, au sein duquel j'ai créé l'Unité d'Évaluation et de Traitement de la Douleur. Je suis également praticien Hospitalier et chef de service depuis 2004.
J'utilise mes différentes formations universitaires et mon expérience pluridisciplinaire pour proposer un schéma de traitement coordonné et adapté aux différents besoins du patient, en partenariat avec le médecin sollicitant cette prise en charge. C’est actuellement ce que je fais au sein de l’Institut de la Cheville et du Pied (ICP) de la clinique Blomet avec mes confrères orthopédistes. Je leur apporte mon expertise sous un autre angle à leur demande. Nous rediscutons de la situation du patient ensemble.
Quel a été votre parcours ?
J’ai débuté ma carrière professionnelle en tant qu’assistant des hôpitaux publics durant trois ans, à Noyon. De 2000 à 2004, j’ai exercé en tant que médecin adjoint au sein du centre antidouleur de la Fondation Hopale à Berck-sur-Mer, avant de rejoindre le Centre hospitalier d’Abbeville et la Clinique Blomet.
J'ai été référent médical pour l'ARS Picardie durant 8 ans (2 mandats maximum). J’ai été élu par mes pairs à cette époque. Par la suite, je me suis beaucoup impliqué dans la région Hauts-de-France pour l'obtention de moyens et de pérennisations de nos structures douleurs auprès de l'Agence Régionale de Santé (ARS) actuelle.
Comment se déroule votre journée type ?
Il n’existe pas de journée type dans mon métier. Chaque jour, je prends en charge des patients très différents (âgés le plus souvent entre 20 et 70 ans) dans l’objectif de mettre fin à leurs maux avec une approche à prédominance rééducative et fonctionnelle. À la Clinique Blomet, j’apporte notamment un soutien à mes confrères (podologues, chirurgiens orthopédistes…) pouvant avoir besoin de mon expertise en tant qu’algologue pour les suites d’une prise en charge (notamment pour le traitement des douleurs rebelles).
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre quotidien ?
Je suis passionné par ce rapport complexe du modèle biopsychosocial de la douleur, car nous balayons les différents paramètres qui participent à ce modèle de douloureux chronique rebelle. Il est impératif d'écouter le ressenti et le vécu du patient, sans jugement réducteur. Balayer la rhumatologie, la neurologie, l'orthopédie, la neurologie, manipuler les techniques et outils atypiques (Neurostimulation transcutanée (NSTC), Troubles Musculo-Squelettiques (TMS), toxine botulique, ostéopathie, posturologie, hypnose...), afin de recréer un schéma d'homéostasie psychocorporel et social. La gestion inter-organe et interhumaine en fait la richesse et la complexité.
Quelles sont les qualités requises pour exercer ce métier ?
Il est nécessaire d’écouter l’autre, de le comprendre sans le juger afin de pouvoir lui apporter la meilleure prise en charge possible !
Avez-vous un souvenir qui vous a marqué dans votre vie professionnelle ?
J’ai été particulièrement marqué par la prise en charge d’une adolescente âgée de 17 ans. La mère de cette dernière (infirmière), l’avait accompagnée chez plusieurs professionnels de santé (neurochirurgien, pédiatre, neuropédiatre, psychiatre, psychologue, etc.) par le passé, pour des douleurs lombaires importantes et persistantes. Face à l'absence de lésions organiquement objectivable, il m’a fallu trois séances pour comprendre le mécanisme de refoulement (grâce à l’utilisation d’outils couplés pour lesquelles je suis formé de type Emotional Freedom Technique (EFT) et brainspotting et la synergologie) dont cette adolescente souffrait pour la guérir. Cette anecdote professionnelle ne veut pas forcément dire que la douleur est toujours d’origine psychologique, mais qu’elle présente des facettes extrêmement complexes qu'il faut analyser avec recul et bienveillance.