Opération d'une hernie de l'aine
Je vais être opéré d’une hernie de l’aine
Avec les techniques chirurgicales modernes, les suites de l’opération de la hernie dans l’aine sont devenues plus faciles et le risque de récidive de la hernie est très faible.
Quelle technique pour opérer une hernie ?
Pour opérer la quasi-totalité des hernies de l’aine (appelées hernies inguinales), les chirurgiens ont choisi une technique dite « technique de Lichtenstein ».
Avec ces progrès techniques, l’intervention est plus efficace (la hernie ne récidive pratiquement pas) et les suites opératoires plus faciles.
Hernie dans l’aine, quelle anesthésie ?
Cette intervention est réalisée, selon la préférence du patient, soit sous anesthésie locale (entre l’ombilic et le pubis), en ambulatoire (le patient revient à son domicile le soir même), soit sous anesthésie générale.
En tout cas, on n’utilise pas d’anesthésie péridurale car elle impose la position allongée au décours de l’opération, ce qui irait à l’encontre du principe d’un lever précoce, dès l’après-midi du jour de l’intervention.
Que fait le chirurgien durant l’opération d’une hernie ?
Avec cette technique, il s’agit de rentrer le « sac » de la hernie à travers l’orifice par lequel il est passé et de renforcer la paroi au niveau de cette zone de faiblesse.
Pour cela, une prothèse souple – un filet – est découpée sur mesure, introduite au moyen d’une courte incision.
Cette « pièce » en forme de U ferme l’orifice de la hernie sans tension et n’empêche pas le passage du cordon spermatique (du testicule vers la cavité abdominale).
Ce matériel, du polypropylène, ne se résorbe pas (il reste en place pour toujours) et s’intègre très rapidement dans son environnement.
Quelles sont les suites ?
Dès l’après-midi du jour de l’intervention, on vous demandera de vous lever.
Les douleurs postopératoires (qui cèdent avec des antalgiques) ne se voient pratiquement plus parce que les sutures ne se font plus en tension.
Une ecchymose (hématome), une inflammation locale, fréquentes, disparaissent en quelques jours.
Le retour à une vie normale est aussitôt programmé. La reprise de la vie professionnelle dépend d’un certain nombre de facteurs, le poste de travail surtout, l’état de la paroi, etc.
Avec cette technique de Lichtenstein, le risque de récidive est diminué (moins de 5 % des cas).
Y a-t-il une autre technique ?
La chirurgie mini-invasive (par cœlioscopie), que l’on pratique beaucoup moins souvent, est plutôt réservée aux hernies bilatérales ou qui récidivent.