Fracture col du fémur
Ma mère s’est cassé le col du fémur
Près de 50 000 fractures du col du fémur sont déplorées annuellement, souvent chez des femmes de plus de 75 ans. En général, leur traitement est chirurgical. En absence de traitement, la mortalité peut en effet atteindre 30 %, compte tenu des complications de l’alitement prolongé.
Dans quelles circonstances observe-t-on une fracture du col du fémur ?
Le col du fémur est situé juste en-dessous de la tête du fémur qui s’articule avec le bassin. Il peut se fracturer à l’occasion d’une simple chute de sa hauteur, chez les personnes âgées souffrant d’ostéoporose (décalcification) ou, moins souvent, chez des sujets jeunes à la suite d’un traumatisme violent comme un accident automobile.
Quels sont les signes d’une fracture ?
Typiquement, le sujet âgé tombe et ne parvient plus à se relever. Le membre inférieur apparaît raccourci et la jambe semble tournée vers l’extérieur. Le blessé peut ressentir une douleur importante, mais pas toujours. Plus rarement, la capacité de marcher est conservée en cas d’engrènement de la tête et du col fémoral ou de faible déplacement (« engrènement » signifie que les deux fragments osseux sont encastrés l’un dans l’autre).
Le diagnostic repose sur la radiographie de bassin, qui visualisera le trait de fracture et déterminera s’il y a déplacement ou non.
Comment traite-t-on la fracture ?
Chez le sujet âgé, l’autonomie de marche doit être récupérée le plus vite possible pour prévenir les complications liées à l’alitement prolongé (escarres, phlébites, infections…).
Lorsque le risque opératoire est jugé acceptable, la tendance est d’implanter d’emblée une prothèse de hanche (ou une plaque vissée, selon le type de fracture), fréquemment sous anesthésie péridurale .Si on ne peut opérer immédiatement et que la fracture n’est pas déplacée, le chirurgien met la jambe fracturée en traction pour limiter la douleur. Ensuite, le malade sera mis au fauteuil sans appui sur la jambe malade durant 3 mois environ. On pourra tenter de l’opérer secondairement pour lui permettre de remarcher rapidement.
Chez le sujet jeune, le traitement chirurgical repose le plus souvent sur une ostéosynthèse solide (stabilisation de la fracture par un clou, une plaque…), après une réduction parfaite. Mais il arrive qu’on implante d’emblée une prothèse de hanche si la fracture est importante.
Que se passe-t-il après l’opération ?
Un traitement sera prescrit pour lutter contre les douleurs et prévenir la formation de caillots sanguins. Le patient, particulièrement s’il est âgé, sera étroitement surveillé pour vérifier l’absence de complications générales (respiratoire, cardiaque…) ou locales (infection…).
Si la solidité du montage le permet, le patient sera mis debout le lendemain de l’intervention. Une rééducation sera prescrite pour plusieurs mois.