Opérer un canal carpien
Je vais être opérer pour un syndrome du canal carpien
Si votre syndrome du canal carpien ne s’est pas amélioré avec les mesures classiques (port d’une attelle, infiltrations, médicaments anti-inflammatoires), le chirurgien vous propose de vous opérer.
Pourquoi opérer ?
Le syndrome du canal carpien, provoqué par la compression d’un gros nerf (nerf médian) au niveau du poignet, se manifeste par des fourmillements, des engourdissements et une diminution de la force dans le pouce, l’index et le majeur. Cette compression résulte d’un gonflement de la gaine qui entoure les tendons et le nerf médian. Or, le canal carpien, délimité par les os du poignet et un ligament très solide, est inextensible.
Lorsque le traitement classique (attelle, infiltrations, anti-inflammatoires) ne suffit pas à faire régresser les troubles, le nerf médian est en danger et il faut opérer pour le « libérer ».
En quoi consiste l’opération ?
L’intervention consiste à ouvrir l’épais ligament antérieur qui ferme le canal. La gaine qui entoure les tendons peut être enlevée lorsqu’elle est épaissie ou pathologique.
Cette intervention est réalisée sous anesthésie du membre supérieur et en ambulatoire (vous ne restez pas dormir à la clinique).
Il existe deux techniques chirurgicales :
– la technique classique consiste à pratiquer une incision d’environ 5 à 7 cm au niveau du poignet et de la paume ;
– la technique par endoscopie consiste à faire deux petites incisions (une sert à introduire un tube muni d’une minuscule caméra et l’autre, l’instrument chirurgical).
La technique endoscopique a l’avantage d’éviter la cicatrice dans la paume de la main et de permettre une reprise d’activité plus rapide. Elle n’est pas réalisable dans tous les cas, en particulier quand le poignet est raide, de très petite taille, lorsqu’il existe un antécédent de fracture avec un cal vicieux ou en cas de synovite importante.
Que se passe-t-il juste après l’intervention ?
Le patient garde le gros pansement une semaine en prenant garde de ne pas le mouiller et en évitant les efforts importants. Il est nécessaire de bouger les doigts le plus normalement possible.
Il est normal d’avoir un peu mal la première journée après l’intervention. Les médicaments antidouleur classiques sont efficaces. La douleur disparaît en un à deux jours.
En cas de travail manuel, un arrêt de travail de deux à trois semaines est habituel.
Quelle amélioration ressent-on ?
Après l’intervention, les fourmillements nocturnes disparaissent généralement dès la première nuit. La région palmaire et la base du pouce restent sensibles à la pression pendant trois à six mois. La force et la sensibilité complète reviennent après le sixième mois.