Prothèse de hanche
Je vais avoir une prothèse de hanche
La prothèse de hanche consiste à remplacer la tête du fémur et la cavité du bassin dans laquelle elle s’emboîte.
Une prothèse pour l’articulation de la hanche
L’articulation de la hanche est constituée de deux parties qui s’emboîtent d’une dans l’autre :
– la tête du fémur (os de la cuisse), normalement bien ronde, située au bout du col du fémur ;
– une cavité située sur le bassin (le cotyle), bien ronde également, dans laquelle est logée la tête du fémur.
Une prothèse totale de hanche est donc composée de deux parties :
– une partie destinée à remplacer la tête du fémur : prothèse sphérique montée sur une tige qui sera introduite dans le fémur ;
– une partie destinée à remplacer le cotyle : c’est la cupule cotyloïdienne.
Comment se passe une intervention pour une prothèse de la hanche ?
• En fonction de l’usure des différentes parties de l’articulation (la tête et le cotyle), le chirurgien adopte telle ou telle prothèse. Un choix qui dépend aussi de l’âge de la personne opérée, de son état de santé et de l’anatomie particulière de la hanche, chacun de nous étant construit sur un modèle différent… (À savoir, toutes ces prothèses sont, bien sûr, pour être inscrites sur la liste des produits remboursables, évaluées par la Haute Autorité de santé.)
• Le chirurgien, après avoir coupé la tête du fémur, creuse un trou dans l’os pour y introduire la tige de la prothèse. Il la fixe avec du ciment chirurgical (ou un autre matériau), mais peut aussi décider de la laisser s’implanter naturellement après l’avoir ajustée très serrée.
• Si le cotyle « receveur » est en mauvais état, le chirurgien y mettra une cupule dans laquelle viendra rouler la tête sphérique de la prothèse.
• L’intervention, qui dure de 1 à 3 heures selon les cas, se déroule sous anesthésie générale ou locorégionale (la partie basse du corps seulement étant endormie comme pour les accouchements). L’incision, selon les habitudes de l’équipe chirurgicale, peut être en avant (elle traverse l’aine), sur le côté ou sur la fesse.
Après la pose de la prothèse de la hanche
Le résultat est souvent spectaculaire : on se lève… et on marche, quelquefois protégé par des cannes les premiers jours ! Ce qui n’empêche pas les séances de rééducation, le plus tôt possible après l’opération, pour apprendre les bons gestes.
Par ailleurs, mieux vaut être prudent à la reprise des activités pour ne pas luxer (déboîter) la prothèse, par exemple en croisant les jambes en position assise.
Un traitement anticoagulant est nécessaire pendant 6 semaines environ pour éviter que ne se forme un caillot dans les veines en raison de l’intervention elle-même et de la relative immobilité dans les jours qui suivent. Celui-ci pourrait migrer dans les poumons, produisant une embolie pulmonaire.
Autre complication, à distance cette fois, le matériel peut se desceller (perdre sa solidarité avec le squelette) au fil du temps, ce qui oblige à un changement de prothèse.